Janvier | Fevrier | Mars | Avril | Mai | Juin | Juillet | Aout | Septembre | Octobre | Novembre | Décembre
Décembre-Janvier
Pour la plupart des arbres, c'est l'hiver, avec ses périodes de gel plus ou moins longues, selon la zone géographique et l'altitude de chacun. D'autres finissent à peine de perdre leurs feuilles sous des cieux plus cléments, aux climats doux et tempérés du Midi et des côtes Ouest-Atlantique, de la Bretagne au pays Basque.
Pour parer à toute éventualité les protections hivernales sont en place. Il est temps de mettre à profit cette période pour effectuer les travaux de nettoyage des abords : ramassage des feuilles, désinfection et graissage des outils, nettoyage des étagères et supports des bonsaï.
Rempotage
Le rempotage est à proscrire à présent pour les espèces d'extérieur. Les arbres achetés durant l'hiver, en cas de doute sur la qualité des substrats, seront de préférence transpotés avec adjonction de matériau drainant d'origine volcanique ou d'akadama. Puis protégés du gel.
Arrosage
Les arrosages seront effectués avec parcimonie, jamais par temps de gel, de préférence le matin par température positive, ou en milieu de journée, en fonction des conditions météo à venir durant la nuit. Il faut que le substrat ait le temps de ressuyer avant le gel nocturne, c'est à dire que le surplus d'eau ait le temps de s'évacuer du pot. Les pins supportent mieux d'avoir les "pieds au sec". En cas de périodes de pluies abondantes ou continues, il conviendra au besoin de protéger le dessus des pots des pins. Une simple feuille de plastique découpée suffira à limiter l'apport d'eau. L'humidité excessive étant la porte ouverte aux parasites de tout poil.
Les effets du gel
Mis à part certaines espèces plus sensibles au gel, la plupart des bonsaï sont bien armés pour affronter les rigueurs hivernales. L'activité très ralentie de l'arbre, la quantité de sucres et de protéines stockée dans les tissus des différentes zones, sont autant de systèmes anti-gel efficaces.
En fait les arbres en pot ont plus à souffrir des effets mécaniques du gel et du dégel. L'eau augmente de volume en gelant dès O°C, occasionnant une pression accrue sur les racines et radicelles, si une trop grande quantité d'eau est présente dans le pot, jusqu'à créer des dommages irréversibles. L'alternance gel/dégel pourra contribuer à déchausser les racines rendant l'arbre plus sensible au vent, l'arbre pouvant bouger dans son pot.
Autre inconvénient majeur du gel et du vent glacial: la déshydratation. Un substrat gelé sur une longue durée empêche les racines d'absorber l'humidité résiduelle stockée dans les grains absorbant du substrat. Les tissus cellulaires extérieurs des racines peuvent se dessécher et se nécroser en profondeur. Contrairement à une idée reçue ce n'est pas parce qu'il gèle qu'il n'y a pas d'évaporation, au niveau du sol comme au niveau du feuillage pour les persistants. Il faudra à tout prix réhydrater le substrat dès que la température diurne est susceptible de remonter.
Engrais
La fertilisation n'est plus nécessaire, sauf peut-être très légèrement pour les espèces à feuillage persistant et celles dites d'intérieur.
Tailles-Formation
Les caduques sont dénudés et il est plus facile d'évaluer la formation à venir, par le dessin ou les visuels élaborés à la palette graphique à partir de photos. Leur taille de formation n'interviendra qu'au moment du gonflement des bourgeons.
Pour les conifères c'est la bonne période pour effectuer les grosses coupes de formation, la mise en place des ligatures, les travaux de shari et de jin à condition d'avoir un projet bien ficelé. La formation de conifère réclamant souvent une torsion musclée, les gros pliages seront précédés de bandes de raphia humide nouées à une extrémité et enroulées serrées autour des branches et/ou du tronc, avant la pose des ligatures ou des haubans.
Toutes les coupes et plaies seront ensuite convenablement mastiquées.
Traitements
Des traitements fongicides seront appliqués notamment sur les arbres forcément fragilisés par la taille ou la ligature. Une bonne pulvérisation annuelle de bouillie bordelaise limitera tant au niveau de la partie aérienne que du collet le développement de parasites à l'affût. Les traitements insecticides réalisés en octobre ou novembre peuvent être répétés.
Entretien – travaux divers
Suppression de la mousse qui a tendance à migrer au-dessus du collet, à l'aide de brosses souples. Brossage des bois morts et application de liquide à jin pur. Ce dernier est par ailleurs un excellent produit anti-parasitaire (maladie des points noirs, oïdium, moniliose, cloque, points rouges, moisissures, cochenilles, etc…)
- Dilution pour vaporisation de liquide à jin, composé de 27,5% de polysulfure de calcium pour 72,5% d'eau :
Pommier, arbres à fleurs et à fruits (maladie des points noirs, cloque, cochenilles) de 100 à 140 ml par litre d'eau; (oïdium, moisissures) 8 à 17ml par litre d'eau.
Genévriers, cupressus (points rouges) 25ml par litre d'eau.
Aération des serres froides dès que les températures sont positives.
Préparation des substrats pour les rempotages de printemps par un bon tamisage et un stockage au sec.
Février
Ce mois reste crucial car les températures peuvent remonter, ponctuellement ou plus durablement selon les régions, et les arbres commencer à bourgeonner alors que les gelées restent menaçantes. Il faudra donc être très vigilant, quitte à placer les arbres plus à l'ombre pour éviter un débourrement précoce.
Les serres froides seront ouvertes régulièrement, selon les températures, les journées ensoleillées risquant d'accroître la température intérieure des serres, source du réveil précoce des plants.
Rempotage
Il faut commencer à préparer les substrats par un bon tamisage pour enlever toute la poussière et éliminer les particules trop petites, qu'il s'agisse du support - à base de roches (pouzzolane, pumice, tuff, zéolithe, etc…) ou d'argiles (akadama, kanuma) – ou des compléments organiques (tourbe blonde, terreau, écorces de pin, etc..). Les différents composants des substrats seront stockés à part, avant d'être mélangés au moment du rempotage. C'est aussi le moment d'acheter les pots, pots de culture, intermédiaires ou définitifs, en vue des rempotages à venir, et de les choisir proportionnellement à l'arbre, par leurs dimensions, couleur ou forme.
Idéalement, il faut attendre une reprise significative de l'activité de l'arbre, lorsque les bourgeons sont bien gonflés ou ouverts pour les feuillus, pour décider du rempotage. Si des arbres s'avèrent précoces, il faut temporiser et rempoter lorsque tout risque de gel est écarté, quand on n'a pas la possibilité de les placer en serre froide.
Arrosage
Toujours en fonction des zones géographiques, l'arrosage sera adapté à l'évolution des arbres et aux conditions atmosphériques, les gelées nocturnes restant bien évidemment possible. L'arrosage le matin demeurant préférable, sauf en cas de températures négatives.
Engrais
Peu ou pas d'engrais. Il vaut mieux laisser les feuillus débourrer sur leurs propres réserves et attendre que le feuillage soit bien établi avant de les engraisser. Pour les jeunes plants qui ont besoin de croître et d'étoffer leur feuillage, on pourra commencer à leur donner de l'engrais organique solide, à lente décomposition.
Tailles-Formation
Sur azalées satsuki, il faut repérer les rameaux portant plusieurs bourgeons à fleur à leur extrémité, pour n'en laisser qu'un, bien orienté. Cette sélection s'étendant jusqu'à la période de floraison. En zones USDA 9 à 10 (climats océaniques et méditerranéens de plaine, Paris et proche couronne), le démarrage de certaines espèces s'avérant plus précoce, la taille de structure des feuillus peut être réalisée, notamment sur érables, de même qu'une taille plus légère sur rameaux, si elle n'a pas été effectuée à la chute des feuilles en automne. Les grosses plaies seront convenablement mastiquées. Pour les autres zones, il est préférable d'attendre encore, soit la fin du mois, soit début mars, pour effectuer la taille de structure sur les caducs
Les coupes de grosses branches réalisées sur tronc l'année précédente, peuvent être reprises au cutter ou avec un couteau parfaitement aiguisé, voire à la pince concave, soit pour favoriser leur cicatrisation, soit pour améliorer leur aspect esthétique en évitant ainsi le développement de bourrelets disgracieux.
En corollaire à la taille, les rameaux et branches seront ligaturés, en procédant depuis le bas vers l'apex, des branches principales aux branches secondaires et tertiaires, en utilisant des fils de section appropriée au diamètre des branches.
C'est encore la bonne période pour effectuer les jins et sharis sur conifères. Brossage des anciens jins et sharis. Application éventuelle de liquide à jin légèrement coloré (encre de chine, pigments minéraux, etc...) pour protéger le bois des jins ou sharis.
Traitements
Il est encore temps d'effectuer les traitements préventifs insecticides et fongicides sur les arbres encore en état de dormance. Les traitements insecticides, dit "traitement d'hiver" à base d'huile blanche sont à privilégier pour leur action efficace sur les larves et œufs.
La sève recommence à circuler, les hormones sécrétées activant le gonflement des bourgeons et la pousse de radicelles. Selon les espèces, le débourrement des feuillus a déjà eu lieu en février, d'autres comme le chêne, mettront plus de temps à se réveiller. Sur les azalées, selon les cultivars, on observe l'apparition et le gonflement des bourgeons à fleurs.
Chez les conifères, les bourgeons terminaux seront également activés mais les chandelles mettront encore un mois pour se développer.
En fonction des régions, quand tout risque de gel est écarté, les arbres seront sortis des serres froides ou de leur protection hivernale.
Rempotage
Poursuite des rempotages qui ont pu être commencés en février. Dans la mesure du possible il faudra éliminer toute trace de l'ancien substrat pour les feuillus, caducs et persistants.
Dans la mesure du possible, les arbres venant d'être rempotés seront placés à l'abri du vent, pendant quelques semaines. Le rempotage des azalées satsukis peut être effectué ce mois-ci, sans que cela ne remette en cause la floraison.
Arrosage
L'arrosage reste mesuré tant que les feuillages ne sont pas complètement établis. Il faut bien sûr adapter l'arrosage à chaque espèce, en fonction de l'avancement de leur état, débourrement ou repos hivernal et conditions atmosphériques. Les arrosages se feront le matin de préférence. Leur fréquence variant aussi selon les bourrasques de vent qui accélèrent l'assèchement des substrats.
Engrais
Sur les arbres en feuilles, on donnera de l'engrais organique en boulettes ou micro-billes. Pas d'engrais sur les conifères dont les bourgeons commencent à gonfler, sauf éventuellement sur les genévriers en cours de formation, jeune plants et arbres ayant reçu une taille de structure durant l'hiver.
Tailles-formation
Il est encore possible d'effectuer les tailles de formation sur feuillus. On évitera les tailles des conifères, la reprise lente de leur activité induisant un écoulement de sève important.
Sur tous les feuillus, suppression des gourmands et jeunes pousses sans intérêt esthétique apparaissant sur les troncs. Surveillance des ligatures anciennes qui risquent de marquer l'écorce avec le gonflement des tissus lors du développement du feuillage.
Sur les azalées, ligaturage des branches secondaires. Les rameaux de l'année passée se lignifient. Il est possible de supprimer les bourgeons à fleurs quand ils sont en trop grand nombre, en n'en laissant qu'un seul bien orienté.
Sur érables, notamment les palmatum et s'agissant de la formation des branches, pincement du dernier bourgeon lorsqu'une pousse vient d'émettre une ou deux paires de feuilles, afin d'éviter l'allongement des entre-noeuds.
Traitements
Le réveil de la végétation sonne aussi celui des hôtes indésirables. On surveillera tout particulièrement les aisselles des rameaux, les dessous des feuilles, pour éliminer manuellement pucerons et cochenilles. Les feuillages étant encore fragiles, il vaut mieux recourir à des remèdes doux plutôt qu'aux traitements insecticides. Sur les conifères, un traitement préventif à la bouillie bordelaise pourra être réalisé, principalement sur les genévriers qui ont été taillés le mois précédent.
Avril
C'est le printemps. Les érables ont déjà, pour les plus précoces, un feuillage jeune vert tendre, de rouge vif à un rose pâle, selon les cultivars. D'autres feuillus voient leurs bourgeons gonfler de sève. Il est encore temps de rempoter. Les conifères donnent des signes avant coureurs du démarrage annuel de la saison de pousse. Les bourgeons des pins vont gonfler et les chandelles se développer. Chez les genévriers et épicéas ce sont les bourgeons terminaux qui se distinguent d'un vert plus clair.
Rempotage
C'est le moment de rempoter les conifères, en fonction du gonflement des bourgeons, seul indicateur à prendre en compte.
Peu de taille de racines sur les pins, leur reprise racinaire étant plus difficile que sur les autres espèces. Dans tous les cas il faut éliminer la totalité de l'ancien substrat, au profit d'un substrat très drainant, majoritairement composé de roches (Zéolite, tuff, pouzzolane, pumice, etc...), éventuellement complété d'écorce de pin compostée, d'aiguilles séchées.
Il est encore possible de rempoter les satsukis dans de la kanuma pure. La particularité de la motte racinaire, un chevelu très fin et dense, en limite la taille plus que toute autre espèce. Une couche finale de sphaigne hachée maintient une bonne humidité en surface et favorise le développement des radicelles. Un saupoudrage de charbon de bois non traité, dans le fond du pot, est excellent contre les maladies cryptogamiques auxquelles sont sensibles les azalées.
Arrosage
Celui-ci est adapté aux journées pouvant être encore très ventées et ensoleillées, l'assèchement des substrats en surface en étant accéléré. Il faut aussi accompagner le développement des pousses sur les arbres et ne pas laisser sécher les substrats des arbres nouvellement rempotés. Dans certaines régions, les gelées blanches nocturnes ne sont pas exclues, auquel cas l'arrosage aura lieu en fin de matinée, les arbres rempotés placés à l'abri du gel.
Engrais
On donnera de l'engrais de fond (organique solide : Magic Gold, Biogold, Orbrun, etc.) à tous les arbres en train de produire des feuilles. Cet engrais pouvant s'accompagner d'un apport supplémentaire par engrais organique liquide (Vitalité Printemps, Naturendie, Biogrow, etc.) le premier mois du démarrage de la végétation. Dans tous les cas, il faut prendre en compte les dosages NPK et les compléments en acides aminés et oligo-éléments, en privilégiant l'équilibre ou un pourcentage d'azote légèrement inférieur.
Les arbres venant d'être rempotés, carencés ou affaiblis la saison précédente, seront traités les premières semaines, à chaque arrosage, par un apport de Superthrive, Tonus V ou HB 101.
Tailles-formation
Il est dorénavant trop tard pour les tailles de structure sur les feuillus, sauf à les fatiguer inutilement. En revanche, il faut veiller sur les troncs et branches pour éliminer les gourmands sauf si, judicieusement placés, ils peuvent constituer les points de développement de futures branches.
Les ligatures en place seront attentivement surveillées, le développement foliaire s'accompagnant du gonflement des tissus, les fils pouvant alors marquer durablement l'écorce.
Suppression des bourgeons terminaux sur les érables ( Acer palmatum ) formés, après la première ou la deuxième paire de feuilles. Concernant les érables de Burger, on procède par réduction des rameaux à une ou deux paires quand chaque rameau en a produit de 5 à 8 paires.
Sur azalées satsuki, les gourmands apparaissant à la base des bourgeons floraux seront sélectionnés, soit enlevés en totalité, soit conservés au nombre de un ou deux, si orientés dans l'axe du rameau, et dans le cadre de la formation des plateaux.
Traitements
Avec la douceur des journées printanières, les insectes se développent rapidement. Les feuillages seront régulièrement observés, ainsi que la base des rameaux et pétioles, de façon à éliminer manuellement, si possible, les premiers ravageurs : pucerons, cochenilles, acariens.
Il vaut mieux avoir, à portée de main, les produits de lutte biologique, désormais à base de produits naturels, disponibles dans toutes les jardineries, en cas d'infestation importante.
Les arbres seront placés en situation élevée et ventilée pour qu'il n'y ait pas de développement d'oïdium.
Mai
Les gelées sont passées et tous les arbres sont à présent sortis des serres. C'est aussi le moment de placer les tropicaux à l'extérieur et d'acclimater les ormes de chine qui devront rester dehors définitivement. Les arbres sont tous en feuillage de printemps désormais. Préparez les pots pour repiquer les semis. Ceux qui ont levé en intérieur seront repiqués courant mai ou juin, quand la température atteint les 25°C le jour et les 12 à 15°C la nuit.
Rempotage
Il est encore possible de rempoter les feuillus, sans taille ou presque des racines, car celles-ci sont actives et les radicelles ou les extrémités, de couleur plus claires , se sont bien développées. En cas de substrat mal drainant et peu absorbant, il vaut mieux de toute façon offrir à l'arbre les meilleures conditions sanitaires pour affronter l'été. Il est temps de rempoter les espèces tropicales et sub-tropicales (serissa, carmona, sageretia, ficus, etc…) dans un substrat adapté. Il faudra attendre quelques semaines avant de placer dehors ces espèces nouvellement rempotées.
Arrosage
Il faut tenir compte de la météo et adapter l'arrosage aux besoins des arbres. Certaines journées chaudes et ensoleillées pouvant accélérer l'évaporation dans les pots, même si les feuillages n'ont pas atteints leur pleine maturité. Arrosage le matin par bassinage.
Engrais
L'apport d'engrais est désormais régulier, par boulettes, micro-billes ou liquides organiques. L'apport de fer chélaté pour les espèces acidophiles peut s'avérer nécessaire, selon le pH de l'eau d'arrosage, afin de maintenir une bonne photosynthèse et une assimilation racinaire satisfaisante. Les engrais foliaires sont également un plus, par l'apport supplémentaire d'oligo-éléments. Vaporisation de ces engrais par temps calme, en dehors des périodes chaudes et trop ensoleillées.
Tailles-formation
Pas de taille sur les arbres en formation, sauf suppression des gourmands pouvant apparaître sur les troncs et branches. Certaines espèces de feuillus, dont les branches sont en cours de formation (nebari et tronc déjà parfaitement formés) pourront subir une taille en vert, destinée à sélectionner branches secondaires et tertiaires, pour n'en conserver que deux au maximum si au moins trois sont présentes. Cette sélection évite les bourrelets disgracieux lorsque trois branches ou plus partent du même point.
Les azalées satsuki vont fleurir, il faudra ne plus leur apporter d'engrais et attendre la fin complète de la floraison avant d'en reprendre les apports. On attendra juin et l'aoûtement des rameaux pour effectuer les défoliations des espèces ayant besoin de ramifier et les supportant.
Surveiller les ligatures et les enlever ou les couper, dès qu'il y' a menace de marquage de l'écorce.
L'usage des outils s'avérant moins nécessaire, un bon nettoyage à l'alcool, avec aiguisage des lames et graissage des pivots, les maintiendra immédiatement accessibles en cas de besoin.
Traitements
Maintenir une surveillance régulière des feuilles et de leur sous-face pour détecter les premiers signes d'une attaque d'insectes. Le diagnostic des pathologies affectant la plante est fondamental, avant tout traitement. L'éradication manuelle des premiers hôtes indésirables, pucerons, cochenilles, chenilles ou limaces, peut suffire avant tout traitement insecticide. Les pathologies bactériennes, virales ou fongiques sont plus difficiles à diagnostiquer et à éradiquer. De ce fait il vaut mieux prendre soin de la culture des arbres (arrosage, exposition, engraissement), accompagnée de traitements préventifs éventuels (bouillie bordelaise, aliette par exemple) pour maintenir les arbres en parfait état sanitaire, que de recourir à la panoplie chimique. Le nettoyage régulier de l'environnement des arbres, étagères, supports et sol, permet également de limiter les sources d'infestation.
Juin
Les arbres continuent à accumuler des réserves pour le printemps suivant dans l'ensemble de leurs tissus. La lignification des rameaux de l'année se poursuit avec durcissement de la nouvelle écorce tout l'été. Ces rameaux seront dits "aoûtés".
Rempotage
Tout rempotage d'arbres d'extérieur est désormais proscrit, à part certaines espèces spécifiques ( Salix babylonica, azalées, etc…). Seul reste possible un transpotage pour assurer le drainage d'un substrat mal drainant et trop rétenteur.
Les tropicaux (ficus, sagerethia, carmona, sérissa, etc…) peuvent encore être rempotés dans un substrat drainant. Ils doivent être tous dehors pour profiter d'un maximum de lumière.
Entretien
Poursuite des sélections de fruits pour ne pas fatiguer l'arbre (pommiers, olivier, cognassier, etc…), sauf espèces à baies : pyracantha, cotoneaster, callicarpa, houx, etc…, qui sont suffisamment vigoureuses pour les conserver en totalité.
Sur azalées : enlèvement des fleurs fanées avec le pistil, travaux de taille et de rempotage sur les satsukis.
Sur toutes espèces : enlèvement des gourmands et bourgeons mal placés.
Surveillance quotidienne de l'état sanitaire des arbres, en particularité pendant les journées les plus chaudes où certains parasites, tels les acariens, peuvent se développer très vite.
Arrosage
Arrosage quasi-quotidien, voire quotidien, selon les régions, l'exposition, la composition du substrat et les températures diurnes et nocturnes.
Engrais
Pas d'apport d'engrais pendant les canicules, soit au-dessus de températures diurnes de 30° à 35° C (Température sous abris). Pulvérisations foliaires d'oligo-éléments tous les 15 jours éventuellement.
Défoliation:
Le principe de la défoliation est de :
- permettre un bourgeonnement en arrière pour renouveler les branches ou en favoriser l'apparition plus près du tronc, et ainsi densifier le feuillage
- équilibrer la force de l'arbre généralement concentrée en bout de branches et au sommet (prédominance apicale), vers les branches les plus basses ou les plus faibles.
- obtenir une seconde pousse de feuilles plus petites aux couleurs plus éclatantes à l'automne.
A ne pratiquer que sur arbres vigoureux et bien fertilisés. Jamais l'année d'un rempotage. Sans toucher aux rameaux et branches faibles.
- Erables, érables palmatum : la défoliation s'effectue courant juin, sur rameaux aoûtés, en coupant avec des ciseaux fins le pétiole de la feuille, au plus près de la feuille. Par la suite les pétioles restés sur les branches tomberont tout seul. De nouveaux bourgeons apparaîtront, puis les feuilles dès septembre.
- Caducs (Chêne, charme, hêtre, ormes, etc…) La défoliation aura lieu fin juin, avec raccourcissement des branches pour obtenir un bourgeonnement arrière. A ne pratiquer q'une année sur deux ou selon vigueur de l'arbre et conditions de culture.
- Persistants (olivier, chêne liège, ficus, etc…). Fin juin, réduction des rameaux à 1 paire de feuilles, selon longueur souhaitée et coupe aux ciseaux des pétioles des feuilles depuis la paire terminale vers le tronc. Un bourgeonnement aura lieu à la base des pétioles coupés.
Juillet-Août
Les arbres sont en état quasi-stationnaire, la pousse de printemps étant à présent terminée, feuillage et rameaux parvenant à maturité sous l'effet du soleil. Cependant dans les régions aux étés moins chauds, l'activité des arbres continue sans ralentir. Le stockage des éléments nutritifs se poursuit en vue d'une seconde pousse possible dès septembre, selon les espèces et les conditions de culture, ou en vue du printemps prochain
Entretien
Surveillance quotidienne du feuillage, sur les feuilles et dessous, pour éviter tout développement ou attaque de parasites.
Les espèces sensibles aux vents desséchants et au soleil seront protégées plus particulièrement : azalées, érables, zelkova, callicarpa.
Sur toutes espèces : enlèvement des gourmands et bourgeons mal placés. Ne pas oublier de tourner les pots, environ tous les 10-15 jours, pour une exposition régulière au soleil de toutes les faces des arbres et des pots.
Arrosage
Soigner l'arrosage selon les températures propres à chaque région, en étant vigilant sur les apports d'eau, matin et soir éventuellement, pendant les journées les plus chaudes. L'arrosage par bassinage étant la meilleure solution pour limiter l'apparition d'acariens sur les espèces sensibles : ormes, genévriers, pins, etc... Sinon vaporisation feuillage, branches et tronc, matin et soir. Arrosage du substrat possible en mi-journée, aux journées les plus chaudes.
Sur les terrasses et balcons, penser à arroser le dallage, pour limiter la restitution nocturne de chaleur accumulée pendant la journée, et assurer une différence sensible de température entre jour et nuit
Défoliation
Défoliation encore possible début juillet, au Nord de la Loire, sur les arbres caducs : chêne, , hêtre, ormes, etc…
Engrais
Engraissement éventuel sous certaines conditions, uniquement à base d'engrais organique mais très modéré, jamais d'apport d'engrais minéral liquide.
En effet le principe d'absorption par les racines, de l'eau et des nutriments du sol est fondé sur l'osmose. Si le substrat est chargé d'éléments nutritifs en quantité, la concentration en sels devient excessivement importante sous l'effet de l'évaporation accélérée lors de températures élevées. Dès lors, si l'humidité du substrat devient hypertonique, d'une concentration supérieure au milieu liquide contenu dans les racines, la pression osmotique s'inverse, les cellules racinaires se vident et se dessèchent. C'est l'effet "brûlure" des racines qui devient irréversible.
L'engrais minéral liquide, par l'apport immédiat de nutriments sous forme de sels, est plus particulièrement dangereux lors de fortes chaleurs ( dès 25-30°C sous abri). L'apport d'engrais sera strictement organique et moins important en quantité qu'au printemps. Selon les régions et l'exposition. Fin août, l'engrais organique disposé en surface du substrat, devra comporter P et K supérieur à N, sa décomposition libérant les nutriments sur septembre.
RAPPEL : le principe de l'osmose entre deux éléments liquides de concentrations différentes, est la diffusion de molécules ou d'ions, au travers de la membrane semi-perméable des racines, du milieu hypotonique (substrat) vers le milieu hypertonique (cellules racinaires) créant ainsi la pression osmotique nécessaire aux plantes, pour acheminer notamment la sève brute vers les feuilles.
Pulvérisation foliaires d'oligo-éléments tous les 15 jours éventuellement.
Septembre
Les journées se feront moins chaudes favorisant la reprise de la croissance. La lignification des rameaux de l'année se poursuit. Sur les érables, les éventuelles feuilles grillées par les chaudes journées d'été vont laisser apparaître des bourgeons qui vont gonfler et assurer le remplacement des feuilles mortes. Il faudra couper les feuilles desséchées par le milieu du pétiole pour permettre à la lumière d'atteindre les bourgeons.
D'une manière générale, les arbres ayant subi un coup de chaud au mois d'août vont produire une seconde pousse. La plupart des espèces vont commencer à développer leurs bourgeons pour l'année prochaine. Les arbres défoliés cet été produisent de nouvelles feuilles plus petites. La surveillance quotidienne des feuilles et de l'état sanitaire de chaque arbre sera le gage d'un automne réussi avec de belle couleurs automnales.
Arrosage
Les journées peuvent être ponctuellement chaudes. En conséquence, l'arrosage réclamera une vigilance aussi importante qu'en plein été. Selon les zones géographiques, les températures nocturnes commenceront a baisser de façon significative. L'arrosage devra en tenir compte, en privilégiant le matin, par bassinage pour limiter une attaque d'acariens toujours possible.
En ce qui concerne les oliviers, on commencera à diminuer la fréquence des arrosages.
Désaiguillage des pins
Le désaiguillage de nos pins autochtone (Pinus mugo, uncinata, sylvestris, etc…), sera effectué en fin de mois, uniquement sur rameaux forts et sur arbres en parfaite santé et vigoureux. Sur pins dits forts : Pinus thunbergii et pentaphylla, on pourra pratiquer un mekiri (suppression du bourgeon terminal sur rameaux forts) quelques semaines après le désaiguillage. Le mekiri est à pratiquer très raisonnablement sur arbres bien vigoureux, et surtout pas chaque année.
Pas de désaiguillage sur un pin sur lequel on aura pratiqué une taille de structure l'hiver précédent, ni rempoté au printemps, ni affaibli.
Engrais
Pour soutenir l'activité physiologique des arbres, reprise végétative et racinaire, et préparer l'hiver, il faut apporter un engraissement approprié.
Les arbres défoliés ou ayant subis des accidents de culture devront recevoir un engrais équilibré ou légèrement plus riche en azote (N). Pour les autres, on pourra commencer à apporter un engrais avec un taux de phosphore (P) et de potasse (K) plus important.
L'apport d'oligo-éléments en pulvérisation foliaire apportera de quoi renforcer la résistance au froid des arbres et leurs défenses immunitaires.
Taille d'entretien
Réduction des rameaux aoûtés qui ont beaucoup poussés : caduc et persistants.
Les rameaux coupés pourront être avantageusement bouturés.
Suppression des gourmands sur les azalées notamment. Sélection des fruits pour n'en conserver qu'un minimum : pommiers, cognassiers, grenadiers, oliviers, etc. Les pyracantha, callicarpa et cotoneaster supportent sans problème la conservation de la totalité de leurs baies.
Ligaturage
Toutes les espèces peuvent être ligaturées et haubanées. Le danger de marquage de l'écorce par les fils de ligature est nettement moindre qu'au printemps. Il faudra prendre soin de ne pas coincer de feuilles ou d'aiguilles entre la ligature et l'écorce. Grosso-modo, le diamètre du fil de ligature représente 1/3 du diamètre de la branche à ligaturer. On évitera de croiser les fils si possible. Si un fil à ligature n'est pas suffisant pour courber une branche, il est toujours possible de le doubler. Certaines espèces à l'écorce fragile recevront en préalable une protection en raphia humide bien serré autour des branches à placer.
L'automne s'annonce, quelques feuilles commencent à jaunir. Les vieilles aiguilles des pins vont tomber. Les bourgeons à fleurs commencent à apparaître et les bourgeons des pins sont déjà bien présents. Les températures diurnes et nocturnes chutent et peuvent avoisiner le 0°C dans certaines régions.
Les arbres dits d'orangerie doivent avoir migré en serre ou à l'abri du gel.
D'une manière générale, les tissus qui composent l'écorce des arbres continuent à durcir. Les arbres emmagasinent des réserves sous forme de sucres qu'il conserveront tout l'hiver pour alimenter la future pousse printanière.
Il est temps de prévoir le matériel de protection hivernale en réfléchissant bien aux conditions climatiques de chacun, ainsi qu'aux emplacements à prévoir, en tenant compte de l'orientation par rapport au soleil et d'un abri contre les vents dominants. Les effets de ces derniers en plein hiver augmentant l'effet de gel sur nos arbres.
Le matériel à utiliser consiste principalement en protection des pots et tous les matériaux isolants peuvent être efficace. A titre d'exemple, les pots doivent être, soit isolés du sol en étant placés dans un contenant, type caisse de polystyrène, en bois, terre cuite ou en plastique, dessus du pot et autour du pot étant "paillé" et bien comblé (paille, écorce de pin, feuilles sèches, tourbe blonde, billes d'argile cuit, etc…), soit enterrés dans le sol avec un bon paillage par dessus. Il est préférable d'avoir ces matériaux sous la main, sans oublier un voile d'hivernage, pour les utiliser dès que le gel s'installe.
De même il faut d'ores et déjà prévoir les traitements, à base de souffre notamment, qui pourront être utilisés en prévention lorsque les feuilles seront tombées, histoire d'éliminer les œufs d'insectes indésirables.
Pour un traitement à la bouillie bordelaise, sur fruitiers et feuillus, il vaut mieux attendre la chute des feuilles également.
C'est encore un mois propice au ramassage des graines pour les semis de printemps.
Rempotage
Le rempotage d'un arbre nouvellement acheté ou offert est possible, surtout si la qualité du substrat est mauvaise, mal drainante et trop rétentrice en eau. Avec l'arrivée des pluies, le ressuyage du substrat sera d'autant plus problématique qu'il est mauvais, avec le risque de voir se développer une pourriture racinaire. Auquel cas il faudra bien protéger l'arbre du gel tout l'hiver.
Arrosage
On diminuera les fréquences, en surveillant bien le substrat. L'évaporation se faisant plus lentement à cause de la baisse des températures, les besoins en eau des arbres s'amenuisant en même temps que le ralentissement de l'activité photosynthétique, l'arrosage se fera de façon plus mesurée et réfléchie, en fonction des précipitations.
Engrais
Apport d'engrais organique essentiellement riche en P et K (phosphore et potassium) avec apport d'oligo-éléments en complément (calcium, fer, cuivre, brome, manganèse, bore, cobalt, zinc, etc…). L'apport d'oligo-éléments facilite l'absorption par les racines des nutriments organiques synthétisés en sels minéraux, et renforce les défenses immunitaires de l'arbre.
Taille
Sur les feuillus, on peut encore pratiquer une taille légère, en raccourcissant les rameaux, en supprimant quelques branches secondaires inutiles ou mal placées, celles qui poussent verticalement depuis une branche principale, vers le bas ou vers le haut. Idem sur genévriers.
Il faut sélectionner les fruits arrivés à maturité que l'on souhaite conserver et n'en garder qu'un à trois sur les pommiers par exemple, de façon à ne pas épuiser l'arbre.
Si le désaiguillage des pins a été pratiqué de mi-septembre à fin septembre, un mekiri (suppression du bourgeon terminal) pourra être pratiqué sur les branches fortes pour rééquilibrer la force d'un arbre. Pas de mekiri sur branche faible.
Dans les régions nord ou montagneuses, les érables peuvent perdre leurs feuilles en octobre. Auquel cas la taille de structure pourra être pratiquée dès cette chute terminée, avec un masticage soigné des plaies.
Novembre
Les premières gelées nocturnes, voire diurnes, ont fait leurs premières apparitions selon les régions. Les pots doivent être à présent protégés pour les espèces qui craignent les grands froids. La plupart des arbres prennent des couleurs automnales soutenues et la chute des feuilles se poursuit, certaines espèces étant plus précoces que d'autres. Les arbres encore en feuilles et les conifères continuent d'emmagasiner des réserves, les bois, les racines et les bourgeons durcissent.
Rappel :
Les techniques de protection sont diverses, selon que chacun possède un jardin, balcon, terrasse ou simple rebord de fenêtre. Les matériaux à utiliser doivent si possible être isolants et les bacs ou caisses, percés de trous en nombre suffisant, doivent être suffisamment larges et hauts pour contenir le(s) pot(s) avec bonsaï. Le "paillage" sera réalisé en matériaux isolants, laissant passer l'eau de pluie ou d'arrosage : écorces de pin, tourbe blonde, billes de polystyrène ou d'argile, feuilles sèches, chaumes, copeaux de bois, vermiculite, fibres de coco, etc… L'emploi de plastique à bulle peut être également intéressant mais il faut y ménager des orifices pour l'arrosage et l'évacuation de l'eau. Le paillage ou l'emballage doit être réalisé sur le pourtour, le dessus et le dessous du pot et permettre le bon écoulement du surplus d'eau d'arrosage ou de pluie.
Pour ceux disposant d'une serre, ne pas oublier d'aérer régulièrement celle-ci et de maintenir la porte ouverte lors de journées ensoleillées pour ne pas réveiller trop tôt les végétaux.
En aucun cas les plants ne doivent être arrosés les jours de gel sous peine de danger grave pour les racines. L'eau contenue en surplus gèle et gonfle, écrasant les radicelles et racines. L'emploi d'un thermomètre extérieur indiquant les minima et maxima est vivement recommandé, ainsi qu'une surveillance quotidienne des bulletins météo.
Rempotage
Le rempotage est encore possible, après la chute des feuilles pour les caducs, en particulier les érables, à condition de pouvoir assurer ensuite une bonne protection du pot contre le gel.
Arrosage
L'arrosage se fait de façon très mesurée , surtout pour les plants ayant perdu leur feuillage. Leur activité est en effet des plus réduites.
Pour les espèces conservées en intérieur, il faut observer une relative mise en dormance de celles-ci en espaçant et/ou diminuant les apports d'eau. Les plants devront être installés derrière les fenêtres les plus éclairées ou les plus ensoleillées. L'attaque d'insectes est toujours possible dans les atmosphères très sèches des appartements, le feuillage sera régulièrement observé. L'arrosage par bassinage est le meilleur moyen d'empêcher ou de retarder une invasion éventuelle.
Engrais
Sur les feuillus encore en vert et les conifères, il est possible d'apporter un engrais nul ou faible en azote, à composition riche en phosphore, potassium et oligo-éléments, de préférence organique solide ou liquide. Cet apport dépend des conditions climatiques de chacun. Pour ceux qui subissent des températures négatives, les arbres sont a priori en état de dormance et l'apport d'engrais, dans ce cas, ne sert à rien.
Taille
La taille d'entretien peut encore être effectuée : raccourcissement léger des rameaux, éclaircissement des frondaisons des conifères, suppression des bourgeons mal placés. C'est encore le moment pour pincer les pousses de l'année sur les genévriers.
Sur arbres à fleurs et à fruits, la taille des branches fortes est encore possible, mais sans toucher aux boutons floraux.
Excepté sur des espèces à baies, telles que les Pyracantha, Cotoneaster, Callicarpa, etc., qui peuvent conserver leurs fruits tout l'hiver, il faut supprimer les fruits qui ne sont pas déjà tombés ou n'en laisser qu'un à la limite.
Les rameaux coupés peuvent être bouturés dans un substrat drainant enrichi en terreau tamisé, conservé humide et à l'abri du gel, en vue de greffes ultérieures (racines ou branches) ou pour en faire de futurs plants, en pousse libre avant formation.
Formation
Ligaturage des persistants et des conifères. Pour ces derniers il s'agit de ligaturer légèrement les rameaux en laissant libre les parties désaiguillées susceptibles de produire des bourgeons.
La taille de structure est possible sur arbres caducs à la chute des feuilles, sur les érables plus particulièrement. Il faut bien entendu un arbre bien vigoureux dans un substrat drainant. Les plaies seront mastiquées avec soin, l'arbre placé à mi-ombre, et protégé du vent tout l'hiver.
Il faut profiter des arbres dénudés pour évaluer leur potentiel et élaborer un bon projet de mise en forme, à effectuer soit au cours de l'hiver soit au débourrement (gonflement des bourgeons). Une photo de chaque face de l'arbre, le point focal situé légèrement au-dessus du pot est un excellent support. Divers petits logiciels en freeware ou shareware permettant de créer facilement des visuels pour aider au projet de formation.
Traitements
Les traitements préventifs anti-fongiques peuvent être faits sur les espèces plus sensibles (Chêne, vigne, etc…).
Les traitement insecticides systémiques seront effectués s'il y a eu attaque pendant la saison de pousse, avec huile en plus du principe actif, pour éradiquer larves et œufs. Ces produits doivent satisfaire à la réglementation et être sans danger pour l'environnement. Seul un professionnel de l'horticulture ou du paysage est habilité à utiliser, dans un cadre strict, des produits portant une étiquette orange barrée d'une croix noire.
Kusamono - shitakusa
C'est aussi l'époque pour créer les kusamonos et plantes d'accompagnement. Pour cela il faut rechercher des pots de formes simples, respectant les principes zen, en terre cuite brute ou émaillée ou encore pierre ou racine creusée. La liste des plantes est impressionnante : graminées, bambous, plantes grasses, bulbes. Mais ce sont surtout les vivaces : ancolie, millepertuis, géranium sanguin, potentille, crocus, etc... disponibles en jardinerie qu'il est intéressant de planter ce mois-ci. Les substrats et conditions de culture dépendent étroitement de l'espèce.
Entretiens divers
Nettoyage des jins, sabamikis et sharis. Enlèvement de toutes les feuilles tombées sur le substrat des pots, nettoyage et désinfection des pots vides et suppression des "mauvaises herbes" qui peuvent coloniser les pots. Nettoyage des outils à l'alcool et conservation dans un endroit sec pour éviter toute rouille. Passer un chiffon légèrement huilé sur les lames des ciseaux et pinces. Stockage dans du papier journal ou un vieux chiffon propre. C'est le moment de nettoyer les étagères et les zones habituelles d'emplacement des bonsaï, pour les débarrasser des feuilles, poussière, débris divers.
Grattage léger en surface, avec une baguette en bois ou une griffe métallique, des substrats qui peuvent devenir imperméables, soit du fait de mousse trop importante, soit à cause d'agglomération de sels et de particules délitées formant une croûte superficielle. La mousse se développe de nouveau en quelques semaines. Cette opération rend plus drainant un substrat mal drainant en apparence.
Ramassage des graines en vue de leur stratification froide.
Source de l'article forum ArtBonsai
redigé le 30/08/2007, mis à jour le 20/05/2008